Petites nouvelles de la recherche du 4e trimestre 2017
Nous vous présentons ici des informations sur l’histoire de notre cité, recueillies par Bernard Schwach, au fil de ses investigations dans les Archives Municipales :
Agrandissement du cimetière communal
En mars 1946, la municipalité projette l’agrandissement du cimetière vers la propriété Ostermann, en achetant une parcelle d’une superficie de 16,59 ares. Mais les autorités préfectorales tardent à donner leur accord.
Les tarifs pour les inhumations sont alors fixés à 3 000 FRF (soit, en valeur 2017, environ 253 €) pour une location d’une sépulture pendant 30 ans ; 500 FRF (soit, en valeur 2017, environ 42 €) de taxe pour une inhumation d’un adulte ; 75 FRF (soit, en valeur 2017, environ 6 €) de taxe pour une inhumation d’un enfant ; 40 FRF (soit, en valeur 2017, environ 3 €) de taxe pour une inhumation d’un enfant mort-né.
En mars 1947, le Sous-préfet suggère au maire de créer un nouveau cimetière. Il écrit : il y aurait lieu de prévoir un nouvel emplacement répondant aux exigences de la législation actuelle et satisfaisant celles de l’urbanisme pour une ville appelée à un essor grandissant.
Le maire saisit le conseil municipal et les autorités religieuses de cette affaire. Mais les membres de cette commission ne sont pas chauds pour envisager un déplacement du cimetière. Ils mettent en avant le problème de la localisation et de la cohabitation des deux structures funéraires. Néanmoins le conseil municipal est sollicité pour un éventuel emplacement d’un nouveau cimetière entre la rue du 3 décembre et la rue de la Streng. Le préfet est favorable à ce transfert et promet des subventions de l’Etat pour l’aménagement du terrain. Mais les conseillers restent circonspects.
Finalement, en 1949, la municipalité décide l’achat de la parcelle déjà visée et l’aménage en urgence pour y inhumer les morts. Le coût de l’achat et de l’aménagement s’est élevé à 300 000 FRF (soit, en valeur 2017, environ 9 314 €). Le préfet refuse catégoriquement de subventionner ce projet.
Lavoir communal
En décembre 1945, le conseil établit le nouveau barème pour l’utilisation d’une chaudière au Waschhuss. Le tarif pour l’utilisation d’une chaudière est de 5 FRF (soit, en valeur 2017, environ 0,64 €) pour une journée, 2,5 FRF (soit, en valeur 2017, environ 0,32 €) pour une demie-journée et 4 FRF (soit, en valeur 2017, environ 0,50 €) pour une nuit. La participation financière est à verser directement à la surveillante du lavoir, Mme Wegscheider. Quelques années plus tard, en 1950, le conseil municipal est saisi de plaintes faisant état « d’une situation intenable du fait des procédés employés par la surveillante ». La municipalité se saisit de l’occasion pour édicter un nouveau règlement municipal d’utilisation du lavoir et appliquer de nouveaux tarifs. (journée : 50 FRF (soit, en valeur 2017, environ 1,41 €), demie-journée : 30 FRF (soit, en valeur 2017, environ 0,85 €), nuit 40 FRF (en valeur 2017, environ 1,13 €). En 1955, les tarifs du lavoir sont réévalués à 150 FRF (soit, en valeur 2017, environ 3,26 €) pour la journée et 90 FRF (soit, en valeur 2017, environ 1,96 €) pour la demie journée.
Achat d'un tracteur communal
Au début de l’année 1946, l’un des deux chevaux de trait de la commune meurt de « thypho-anémie » et l’autre est jugé trop vieux pour continuer à travailler. L’adjoint chargé de la voirie propose alors de les remplacer par un tracteur. Le conseil accepte la proposition. Mais au mois d’avril la municipalité est informée qu’il faudra attendre encore un an avant de pouvoir disposer de la nouvelle machine. Le maire décide alors de racheter deux chevaux pour les services techniques. Le coût des deux bêtes de somme était négocié à 300 000 FRF (soit, en valeur 2017, environ 25 023
Petites nouvelles de la recherche du 2e trimestre 2017
Nous vous présentons quelques « actualités » de l’histoire de notre cité, recueillies par Bernard Schwach, au fil de ses investigations dans les Archives Municipales :
Vente du terrain de sport à Camille et Paul Wust
En juin 1946, le maire signe un compromis de vente pour l’ancien terrain de sport situé au lieu-dit Stangenweiher. Ce terrain d’une superficie de près d’un hectare a été abandonné par les sportifs en 1930, lorsque la municipalité de l’époque a construit le nouveau stade rue de Colmar.
Ces deux artisans ferblantiers avaient loué l’ancienne synagogue pour y installer leur atelier. Mais au lendemain de la guerre la communauté juive souhaite récupérer l’édifice, pour, éventuellement, le réaffecter au culte.
Camille entreprend une démarche auprès de la municipalité pour acheter un terrain afin d’y construire de nouveaux ateliers. Le maire propose l’ancien terrain de sport désaffecté. Le terrain est négocié pour une somme de 25 000 FRF (soit environ 206 000 €, valeur 2016).
Ce montant, relativement bas, est quelque peu critiqué par certains conseillers, mais les deux entrepreneurs, dont l’un siège au conseil municipal, menacent de s’expatrier vers une commune voisine. Finalement les deux artisans vont y construire d’abord un bâtiment industriel, une fonderie, qui va créer plusieurs emplois.
En octobre 1947, le Consistoire Israélite écrit au maire lui enjoignant de rendre la synagogue à la destination pour laquelle elle avait été cédée à la ville avant-guerre (implantation d’un musée). Mais les frères Wust y occupent toujours le lieu avec un atelier de serrurerie. Camille Wust demande un délai, car le second bâtiment destiné à accueillir cet atelier de construction mécanique n’est pas encore sorti de terre. Le magistrat négocie avec le Consistoire et obtient un délai pour libérer les locaux avant le 1er juillet 1948.
Aménagement d'un plateau sportif
En mars 1953, la municipalité examine une demande du principal concernant la création d’un plateau sportif dans l’enceinte du collège (qui était, à l’époque, rappelons-le, situé dans l’enceinte du lycée). L’argument était que la distance séparant le collège du stade municipal était trop importante pour s’y rendre régulièrement, les classes perdaient beaucoup de temps en déplacement. Le principal propose l’espace de l’ancienne vigne, sous le jardin potager. L’avant- projet estimait le coût des travaux à 300 000 FRF (soit environ 655 500 €, valeur 2016).
Au départ le Service Départemental de la Jeunesse et des Sports a promis une subvention de 80 000 FRF (soit environ 175 000 €, valeur 2016). Mais finalement les Services Départementaux font savoir à la municipalité que seuls les agrès peuvent être subventionnés.
Cela provoque l’ire des conseillers qui refusent l’aménagement du terrain au motif que « les jeux de balles ne seront pas possibles sur ce terrain, en raison du surplomb sur le Pensionnat ». Par contre un conseiller évoque une autre piste de réflexion : à l’entrée du vallon du Lutzelbach, l’hôpital catholique possède un verger de 30 ares qui pourrait convenir à la pratique de l’Education physique en plein air, à condition de canaliser le Lutzelbach qui passe au milieu du terrain.
En mars 1954, la municipalité est saisie d’une nouvelle demande du collège de pouvoir disposer d’un plateau sportif à proximité immédiate de l’établissement. Le Conseil Municipal examine la demande et émet un avis favorable et négocie avec la Couvent l’achat de la parcelle en question.
Achat d'un cheval
En novembre 1948, l’un des deux chevaux de la commune étant mort soudainement, il a fallu, en urgence, en acheter un nouveau chez un maquignon strasbourgeois, pour une somme de 107 000 FRF (soit environ 370 000 €, valeur 2016).