A Ribeauvillé
Venez découvrir Ribeauvillé à travers le temps, des coups de coeurs, des vues insolites et/ou peu connues de notre cité et de ses environs... Bien sûr la plupart de ces documents, photos proviennent de la photothèque du Cercle, mais aussi des fonds privés que nos membres nous ont confiés.
HIER
|
AUJOURD'HUI
|
Evolution de la maison du 25, rue Klobb. On distingue, photo de gauche, l'ancienne fontaine publique ;
l'étroit passage qui menait vers la petite porte du Cerf (Hirzenthorel) a été transformé en rue (avant 1857) ;
l'appentis devant la maison a été supprimé en 1885.
HIER
AUJOURD'HUI
Vue de la place du Général de Gaulle. En 1860 appelée alors Zimmerplatz.
On distingue sur la photo de gauche le moulin à tain Faller, détruit en 1862 par un incendie.
A Hunawihr
Au fil de nos promenades, nous avons découvert au 24, Grand-rue - un porche en plein cintre, daté de 1566, qui présente un décor de style gothique particulièrement soigné. Sur ses montants sont conservées des sculptures à tête humaine. En Alsace, les portes d'entrée comportent souvent une riche ornementation sculptée, motifs protecteurs ou emblèmes professionnels. La date de construction de la demeure, accompagnée parfois des initiales de leur premier propriétaire, y est généralement indiquée. Passage entre le monde du dehors et celui du dedans, les portes alsaciennes ont été l'objet de nombreux rites de franchissement, généralement effectués lors des mariages ou des enterrements.
gros plan de la tête
Nous avons aussi rencontré, au 2 Grand'rue, ce motif en éventails inversés sculpté de façon dissymétrique sur le linteau d'une fenêtre de style Renaissance, datée de 1566.
Ces motifs que l'on retrouve sur de nombreux supports dans l'art populaire alsacien : linteaux de portes, plafond, poteries, marques de tuiliers, moules à beurre, art religieux..., représentent des rayons ou des pétales partant d'un point central, est souvent appelé, par certains auteurs (comme Georges Klein) "motif solaire" lorsqu'il figure en demi cercle et "soleil irradiant" lorsqu'il est représenté sous forme d'un cercle complet.
Il est possible que ce motif, courant à la Renaissance, soit purement décoratif. Mais, à cette époque, les motifs décoratifs sont rarement neutres et renvoient souvent à une symbolique qui reste souvent mystérieuse.
On peut émettre plusieurs hypothèses : il s'agit bien d'un soleil, signe de la vie, de la chaleur, de la lumière. Certains auteurs évoquent la coquille Saint Jacques des pèlerins de Compostelle. On peut aussi penser à une queue de paon. La question reste en suspens....
A Bergheim
On le retrouve sur le linteau (reconstitué à partir de l'original qui se trouve aujourd'hui à Riquewihr) de l'une des portes de l'ancien ossuaire de style Renaissance, 5, place de l'Eglise, construit en 1549/1550. Il y était gravé une inscription latine qui signifie « Souviens-toi homme, ainsi passe la gloire de ce monde, celui qui s'adonne au vice périt par le vice ». Une salle de classe a été ajoutée au-dessus de l'ossuaire en 1767 ; les ossements n'en seront sortis qu'en 1807 ! le bâtiment, agrandi et réaménagé, sert d'école. En 1964, il accueille le musée local, puis, depuis 1997, la "Maison des sorcières", lieu de mémoire rappelant les procès en sorcellerie jugés à Bergheim entre 1582 et 1683..
A Bergheim encore, route de Thannenkirch cette fois, il est présent sur le linteau d'une fenêtre du Tempelhof.
Dès le Moyen Age, les moines développent cette exploitation vinicole. La commanderie de Bergheim est signalée en 1257 lorsque le pape Alexandre IV accorde une indulgence de 40 jours à tous ceux qui visiteraient l’Eglise des Templiers - et en 1312, la même année, lors de la dissolution de l'ordre du Temple, la commanderie de Bergheim est rattachée à celle des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Sélestat ; puis elle sera rattachée en 1388 à celle de Strasbourg.
Ce n’est qu’en 1328 que le nom « Tempel-Hof » (la cour du Temple) apparaît. Ses bâtiments seront dévastés en 1525 lors de la guerre des Paysans. En 1557, on débutera leur reconstruction qui s’est poursuivie en 1558 et 1559 ; le chœur de la chapelle sera consacré en 1560.
Mais la Révolution marquera la fin de la vocation religieuse de la commanderie.
Après 1862, d’importants travaux de remaniements sont exécutés ; la salle Renaissance est partiellement démantelée ; plusieurs de ses éléments architecturaux seront déplacés dans des bâtiments des environs (notamment sur la maison située en face de l'ancienne maison de retraite de Bergheim) et des bâtiments d’exploitation sont élevés au XXe siècle.
Fenêtre de l'ancienne commanderie des Templiers (sans doute reconstituée à l'aide de matériaux d'époque)
A suivre ...........
Sources :
Le patrimoine des communes du Haut-Rhin – Flohic Editions, 1998.
Fonds documentaire du Cercle.